Santé

 

« Existe-t-il pour l’Homme un bien plus précieux que la Santé ? » Socrate

« La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. » Philippe Séguin

Introduction

         Rien n’est en effet plus précieux que la santé, qui n’a donc pas de prix pour l’être humain. Même s’il engendre des coûts élevés, notre système de santé mérite donc d’être au centre de toutes les attentions. La santé est un aspect essentiel de notre bien-être global. Sans une bonne santé, il devient difficile de profiter pleinement de la vie et de réaliser nos aspirations. Préserver la santé de la population française devrait donc être une priorité politique constante.

       Malheureusement, à l’heure actuelle, notre système de santé présente un certain nombre de manques et de problèmes à cause d’une insuffisance d’investissements publics. Le système de santé français, longtemps secteur d’excellence, est en effet affaibli en raison des restrictions budgétaires.

Les problèmes

          Les principaux dysfonctionnements dont est victime notre système de santé sont les suivants :

1) Le territoire français souffre de déserts médicaux. En effet, beaucoup de médecins généralistes sont partis à la retraite et n’ont pas été remplacés, alors même que les besoins de soins de la population française augmentent. D’autre part, on ne donne pas aux régions défavorisées des moyens suffisants pour installer des médecins.

2) L’hôpital public est en crise. Fermetures d’hôpitaux et de maternités à cause d’une logique de rentabilité mal adaptée à une mission de service public, manque de personnels hospitaliers et de lits, encombrement des urgences, pressions religieuses à l’hôpital et recul de la laïcité, sont autant de maux qui frappent l’hôpital public.

3) La branche maladie de notre système de sécurité sociale, qui assure la prise en charge des dépenses de santé et garantit l’accès aux soins, souffre donc de restrictions budgétaires. Cette limitation des dépenses de santé conduit par ailleurs à un déremboursement de certains médicaments.

4) Il existe des inégalités de rémunération entre les professionnels de santé. Par rapport aux spécialistes, le médecin de famille est mal considéré. En effet, le médecin généraliste n’a pas la possibilité de surcoter ses actes avec des gestes techniques coûteux, contrairement à certains spécialistes. D’autre part, les internes, les aide-soignant(e)s, mais aussi une certaine catégorie d’infirmier(ère)s, etc, sont dévalorisés en raison d’une baisse de leur pouvoir d’achat plus importante que pour les autres professionnels de santé.

Les solutions

         Pour résoudre les quatre principaux problèmes qui frappent notre système de santé, le MPES propose les solutions suivantes :

1)  Verser une prime de 2500 € aux médecins généralistes qui viennent s’installer dans des déserts médicaux. De manière à renforcer l’installation de médecins généralistes dans des territoires qui souffrent de déserts médicaux, il faudrait aussi que l’État français subventionne ces territoires défavorisés pour créer davantage de maisons médicales. En effet, plutôt que de travailler seuls, les jeunes médecins préfèrent exercer dans des maisons médicales qui regroupent de multiples professions (infirmier(ère)s, kinés, etc). Les maisons de santé sont donc attractives et les espaces avec maisons de santé connaissent davantage d’installations de jeunes médecins que des espaces similaires sans maison de santé. Subventionner la création de nouvelles maisons médicales permettrait finalement d’améliorer la couverture territoriale en offrant un meilleur cadre de travail et une meilleure sécurité aux médecins généralistes.

2) Investir massivement dans l’hôpital public et mettre fin à la logique de rentabilité qui y règne, en fournissant des ressources matérielles et humaines adéquates pour améliorer l’accessibilité et la qualité des soins. Cela inclut le maintien des structures hospitalières de taille moyenne, la création et l’expansion de nouvelles infrastructures hospitalières, l’augmentation du nombre de professionnels de santé. De plus, il faut aussi réaffirmer le concept de laïcité à l’hôpital en refusant toutes formes de pression religieuse.

3) Arrêter le déremboursement des médicaments. En effet, lorsqu’un nouveau médicament est introduit sur le marché, c’est qu’il est jugé efficace ou utile, sinon il n’aurait pas dû être commercialisé sur ce marché. Demander son déremboursement par la suite pour cause d’un manque de performance thérapeutique apparaît donc contestable et peu cohérent. Lorsque certains médicaments sont déremboursés parce qu’ils sont jugés peu efficaces, il n’en demeure pas moins que de nombreux patients les utilisaient depuis longtemps car ils favorisaient certainement la prévention de complications ou retardaient l’apparition de pathologies. Certains patients doivent pouvoir continuer à consommer, sans coûts supplémentaires, des médicaments toujours nécessaires au maintien de leur santé ; il faut donc que la sécurité sociale continue à assurer leur remboursement. 

4) Face aux inégalités de revenus entre les différents professionnels de santé, il faut revaloriser significativement la rémunération de ceux qui sont les plus mal considérés (médecins généralistes, internes, certain(e)s infirmier(ère)s, aide-soignant(e)s, etc). Pour cela, le MPES envisage de favoriser la collaboration et la négociation entre l’État français et tous les professionnels de santé. En travaillant tous ensemble à la lutte contre les inégalités et à l’amélioration des revenus, nous pourrons trouver des mesures salariales viables et collectivement très satisfaisantes.

Conclusion

       Faire en sorte que la population française bénéficie d’un système de santé de bonne qualité représente un enjeu majeur. Afin de s’en assurer, le MPES propose des solutions et apportent des réponses qui réclament des financements supplémentaires.

         Pour dégager des marges de manœuvre sur le plan financier, le MPES prévoit une lutte plus sévère contre la fraude à l’assurance maladie. Mais le MPES envisage surtout un mode de financement révolutionnaire : régler les dépenses supplémentaires prévues grâce à une politique de création monétaire de type « monnaie hélicoptère ». Un financement alternatif très original certes, mais qui peut s’avérer très efficace pour garantir des moyens financiers complémentaires à notre système de santé et lui accorder toute la place qu’il mérite.

Eric PRIEUR