« Si vous pensez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance. » Derek Bok
« Le facteur essentiel du développement du progrès n’est pas le capital, comme on l’a cru longtemps, mais le savoir des hommes, leur aptitude à créer des richesses. » Alfred Sauvy, Mythologie de notre temps, 1965
Introduction
L’éducation est un droit fondamental intégré à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Une éducation de bonne qualité est en effet essentielle car elle permet à chaque citoyen de réaliser pleinement son potentiel et d’accéder à une vie meilleure. Par ailleurs, l’éducation est, au-delà de la nécessaire et incontournable formation de la population, un vecteur de l’unité de la République.
Malheureusement, à l’heure actuelle, le système éducatif français présente un certain nombre de manques et de problèmes qui perturbent la société prise dans son ensemble et limitent les perspectives de croissance. Notre système éducatif, longtemps secteur d’excellence, est en effet affaibli notamment en raison des restrictions budgétaires.
Les problèmes
Les principaux dysfonctionnements de notre système éducatif sont les suivants :
1) La dégradation du niveau de nos élèves, toujours plus nombreux à connaître de graves lacunes. L’enquête du programme international pour le suivi des acquis des élèves de quinze ans (PISA), pilotée par l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), évalue tous les trois ans le savoir des élèves de 15 ans en mathématiques, sciences et lecture. La dernière enquête PISA classe la France dans la fourchette basse de la moyenne des pays de l’OCDE. Notre pays affiche donc bien un retard de compétences des élèves mais aussi des futurs adultes par rapport à la plupart des pays développés.
2) Les résultats scolaires sont fortement conditionnés par l’origine sociale de nos élèves. L’école, qui est pourtant supposée garantir l’égalité des chances, ne joue plus son rôle « d’ascenseur social ». La dernière enquête PISA montre d’ailleurs qu’en France les écarts de résultats scolaires entre milieu socio-économique favorisé et défavorisé sont supérieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Dans son ensemble, notre système éducatif devient une machine de plus en plus inégalitaire, qui laisse sur le bord de la route une grande partie des élèves provenant des milieux populaires.
3) Le métier d’enseignant n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il est dévalorisé notamment en raison d’une baisse de son pouvoir d’achat plus importante que pour les autres catégories socio-professionnelles.
4) L’enseignement professionnel est le dépotoir de l’Éducation nationale, qui oriente plus volontiers les jeunes vers les lycées professionnels plutôt que vers l’apprentissage. Or, si les centres de formation d’apprentis (CFA) et les lycées professionnels débouchent sur les mêmes diplômes, le taux d’insertion professionnelle est plus élevé à l’issue d’une formation en apprentissage.
Les solutions
Pour résoudre les quatre principaux problèmes qui frappent notre système éducatif, le MPES propose les solutions suivantes :
1) Augmenter significativement le nombre de professeurs, de la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur. Le MPES envisage donc de recruter davantage d’enseignants, en créant des postes supplémentaires à tous les concours. Cela permettrait de réduire les effectifs par classe, d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage et donc in fine d’élever le niveau moyen des élèves. Cela conduirait également à une diminution du nombre de postes restés vacants.
2) Améliorer le suivi des élèves scolarisés dans des établissements de zones défavorisés. Le MPES envisage donc de faire bénéficier aux élèves issus de milieux modestes d’heures supplémentaires d’études encadrées, afin qu’ils soient certains de réaliser leurs devoirs ainsi que le travail complémentaire exigé. Cela permettrait de réduire les inégalités scolaires en donnant la possibilité aux élèves les plus en difficulté de combler leur retard. Il s’agit donc de diminuer le déterminisme social qui existe au sein de notre système éducatif.
3) Revaloriser le traitement de tous les professeurs. De manière à augmenter significativement leur rémunération, le MPES envisage de leur attribuer un treizième mois versé sur le salaire de décembre. Doubler le salaire de décembre permettrait à tous nos professeurs d’obtenir une plus forte reconnaissance.
4) Revoir l’orientation des jeunes entre les lycées professionnels et les CFA et mieux coordonner les efforts des deux filières pour limiter la concurrence entre elles. Pour cela, le MPES envisage de confier aux régions le pilotage et le financement à la fois des lycées professionnels et des CFA. Le MPES prévoit donc que l’État français subventionne nos régions, afin qu’elles puissent faire des lycées professionnels et des CFA des bijoux de compétences technologiques.
Conclusion
Faire en sorte que la population française reçoive une éducation de bonne qualité représente un enjeu majeur. Afin de s’en assurer, le MPES propose des solutions et apportent des réponses qui réclament des financements supplémentaires.
Pour redonner ses lettres de noblesse à notre système éducatif, le MPES envisage un mode de financement révolutionnaire : régler les dépenses supplémentaires prévues grâce à une politique de création monétaire de type « monnaie hélicoptère ». Un financement alternatif très original certes, mais qui peut s’avérer très efficace pour garantir des moyens financiers complémentaires à notre système éducatif et lui accorder toute la place qu’il mérite.
Sandra BEUVIERE, Manon PRIEUR, Félicien RUOLT et Eric PRIEUR